f aïkido traditionnel grades diplômes dojo aïkido Lyon Tassin 69

Aïkido traditionnel
grades et diplômes ...

 


L’absence de spiritualité vraie condamne les arts martiaux externes à une lente mais certaine perte d’intérêt dans la société à venir. Du moins dans la majorité des Dojo actuels, où l’exploitation éhontée de la naïveté des gens a atteint des limites extrêmes.
J’ai, quant à moi, toujours affirmé que les arts martiaux, s’ils se réfèrent à une Tradition authentique, c’est-à-dire ancienne et véritable, font partie d’un patrimoine culturel universel.


— Roland Habersetzer (karaté)

 


 Judo

Judo

 


 Judo

Un Club et pas un dojo

 


 Karaté

Karaté

Sports martiaux : judo, karaté ...

Judo

L'objectif d'un sport est de promouvoir un champion. Le meilleur, le plus fort, le plus du plus… Pour réaliser cela il faut créer une ségrégation qui permette de comparer et d’évaluer. Soit un ensemble de catégories : hommes, femmes, âges, poids, performances. Pour chaque sous-système de l'ensemble il faut définir un nouveau cadre ; identique pour tout le monde et parfaitement normalisé. Car pour que l'on puisse, en toute objectivité, déterminer qui a gagné qui est le champion, les performances doivent être comparables.

Pour faire marcher tout cela il faut un fonctionnement adapté à ce système quel que soit le sport. Comme le pays est représenté dans des compétitions et qu'il y a souvent une connotation politique il est sous la responsabilité et le contrôle du ministère de la jeunesse et des sports.

Pour distinguer encore chaque sportif des autres, un système de grade est mis en place, notamment au sein des sports martiaux comme le karaté, le judo, le kendo.... Ainsi tout est fait pour la compétition. Il n'y a en principe aucun moyen de tricher, tout le monde est à égalité. On peut donc comparer les performances et hiérarchiser les champions.

C'est pour cela d'ailleurs que le fondateur du judo Jigorō Kanō (1860 – 1938), inventa le système Kyu et dan. Il voulait à partir de quelques écoles de Jiujitsu désuètes créer un sport moderne. C'était l'époque du baron Pierre de Coubertin et de l'olympisme triomphant.

Les maîtres d'arts martiaux de l'époque se moquaient de lui, quel est cet incompétent martial qui invente un système de valeurs ? En effet les arts martiaux d’alors utilisaient le système des menkyo depuis des siècles.

karaté

Pour le karaté c'est encore plus incompréhensible pour un occidental.

Le karaté est millénaire et a pour origine la Chine, il fut pratiqué pendant deux millénaires à Okinawa selon la tradition chinoise.

En mille neuf cent trente-cinq, l'empereur du Japon demanda à G. Funakoshi sensei d'enlever toute trace chinoise dans le karaté pour en faire un art martial typiquement japonais (le grand amour sino / japonais).

G. Funakoshi a sa photo dans tous les dojos, il est considéré comme le fondateur du karaté alors que ce n'est pas le cas.

Cette déviation japonaise du karaté, faut-il encore l'appeler karaté ? Elle fut à l'origine en Occident du karaté que l'on connaît aujourd'hui et de ses multiples écoles. Comme le disent certains karatékas eux-mêmes, c'est plutôt devenu un business.

Car à l'image de G. Funakoshi, d'autres ont tenté leur propre version, toujours baptisée du même nom. On peut dire sans exagérer que c'est très différent du karaté chinois d'origine... On retrouve donc en karaté le système Kyu / dan et quelques titres martiaux typiquement japonais qui n'existent pas dans le vrai karaté chinois.

Étonnez-vous que le l'occidental n'ayant aucune culture oriental et martiale n'y comprenne rien ; qu'il mélange joyeusement "sport et art martial" et continue à polluer toutes ces disciplines croyant bien faire.

Des images que vous ne voyez plus en judo depuis plus d'un demi-siècle. La modernisation...

C'est Maître Mikinosuke Kawaishi qui fonde en 1936 le premier club Franco-Japonais.
Le Collège des ceintures noires reprendra l'idée : créé d'abord de façon informelle peu avant la fin de la econde Guerre mondiale par Mikinosuke Kawaishi, le collège fut officialisé le 9 novembre 1947.
Celui-ci s’est fondu depuis dans le judo sportif de la FFJDA et a perdu de ce fait depuis très longtemps son intérêt.

Le miracle permanent des fédérations et du sport

Ou la capacité des incompétents fédéraux à transformer "l'or en merde..." Un modèle suivi par toutes les fédérations. C'est ce fonctionnement qui pervertit tout.

Exemple de la médiocrité de la gestion fédérale (l'aïkido est pire). En 1953 les membres du Collège des ceintures noires se déclarent à 85 % opposés à la mise en place du système des catégories de poids. L’assemblée générale de la Fédération s'y déclare également défavorable par 220 voix contre 40. Or, quelques mois plus tard, sous la pression des pouvoirs publics et afin de se conformer à l'Union européenne de judo, la Fédération décide malgré tout la mise en place du système des catégories de poids. En savoir plus »

Mais ils s’y prennent très mal. De nombreuses tentatives essaient de garder du judo ou du karaté traditionnel. L’inconvénient est que ces gens bien intentionnés ont reproduit exactement le même fonctionnement que ce qu’ils critiquent. Ils n’ont pas compris que si l’on se comporte de la même manière, on a exactement le même résultat, mais avec d’autres personnes. Changer une personne ne change pas le résultat. Dommage, car ils avaient une belle carte à jouer.

À 35 ans, dans le domaine sportif on est un vieux. Normal ?... Une ceinture de couleur pour flatter votre égo. Incroyable la stupidité et la vanité humaine.

Ce système Kyu/dan (7ᵉ Kyu, 6ᵉ Kyu, 1er dan, 2ᵉ dan, etc.) C’est Koizumi, élève de J. Kano qui inventera les ceintures de couleur en 1920... Système perfectionné plus tard avec des barrettes. Adopté par d'autres pratiques occidentales comme la lutte... Si le business marche pour le judo ça ne peut pas faire de mal à la lutte. Comme c'est parfaitement adapté aux sports et à ses catégories, c'est le buzz...

Les premières années ne comportaient que trois dan. Il fallut juste avant la guerre multiplier par deux les dan, puis encore augmenter pour arriver à 12éme dan pour le judo. Incapacité de dire "non" à des gens qui voulaient absolument valoriser leur ego et surtout prêt à payer des sommes folles. Le business martial était né.

Chaque diplôme coûte fort cher, business lucratif et rentable où plus il y a de dan et plus ça rapporte de l'argent ; c'est mathématique. La plupart des dojos japonais se sont donc lancés dans le commerce des diplômes de grade dan. Certains ne s'inquiètent même pas que vous connaissiez juste le nom du dojo et l'adresse, ils vous envoient le diplôme souhaité en fonction de la somme par la poste.

Il y a tellement de « naïfs » qui perdent toute capacité de raisonnement, alors lorsqu'ils voient ce genre de diplôme en japonais (qu'ils ne comprennent pas, du reste), et quels qu’en soient le prix et les sacrifices, ils sont prêts à avoir le même. Étonnant non !?

Le système kyu et dan est parfaitement adapté aux "sports martiaux"

Il a même été conçu pour cela. Car dans le sport il s’agit de comparer les performances et de mesurer celle-ci. Il fut mis au point vers la fin du 19ème siècle par le maître Jigoro Kano, fondateur du Judo Kodokan. À ses début, ce système ne possédait que

  • 3ème Kyu
  • 5ème Dan
  • Ceinture de couleur blanche pour les Kyu et noire pour les Dan

Jigoro Kano était curieux de tout ce qui était occidental, sport, culture ; il ouvrit le premier club de base-ball au Japon en 1878, et s’intéressa aussi à la gymnastique, à l’aviron. C’est pourquoi son système de grade, basé sur des critères occidentaux (armées, universités) fit succès.

Jigoro Kano n'a jamais été considéré comme sérieux par les maîtres d’arts martiaux car sa pratique se limitait à trois ans d’études du JuJitsu. C’est Shiro Saigo issu du système traditionnel qui pallia à ses carences. C’est aussi pourquoi il inventera un autre système de grade que le système traditionnel. Il est en effet incohérent qu’un haut gradé dan soit titulaire de menkyo. D’une certaine manière le judo doit son succès à un pratiquant d’art traditionnel : Shiro Saigo titulaire de nombreux menkyo [preuve qu’il n’était pas très respectueux lui-même des maîtres et pas très digne de confiance pour aider quelqu’un comme Kano]. Car un élève issu et formé par le système traditionnel qui préfère utiliser ses connaissances pour faire du business sportif n’est pas fiable, un mercenaire en quelque sorte. Celui-ci remplaça donc J Kano lors des "dojo yaburi" (casser le Dojo), sans Shiro Saigo le judo n’aurait sans doute pas existé, J Kano avec trois ans d’études n’était certainement pas à la hauteur. Merci Shiro Saigo. Sans doute l’expression de l’honneur des samouraïs, prêt à se vendre pour le plus offrant.

Le système des dan et des ceintures noires a tendance, comme on peut le constater de partout, à développer surtout l’ego. La tête enfle tellement chez certains qu’ils en sont ridicules. Donnez le choix de la couleur de la ceinture à un débutant, il prendra la noire même si elle ne se voit pas sous le hakama. Qui n’a pas vu une ceinture noire attacher keikogi et hakama, le tout porté sur l’épaule afin de bien montrer sa ceinture au lieu de mettre ses affaires dans son sac ? Une manière de dire : regardez ! Je suis ceinture noire.

Le grand succès rencontré en occident par le système kyu/dan ou kyu-da-ho est justement basé sur l’utilisation même des systèmes militaires et universitaires occidentaux. En se démarquant des écoles de jiu-jitsu qui utilisaient le système Menkyo (certificat de filiation) utilisé depuis le XVème, XVIème siècle, J. Kano, à partir d’une synthèse de diverses écoles de jiu-jitsu, qu’il jugeait vieillissantes et obsolètes, fonda un sport moderne ; c’était aussi l’époque de Coubertin.

Dans notre génération de frustrés, c’est une aubaine pour une administration et un bon moyen de tenir les gens par les testicules. C’est ce qui permet aux fédérations sportives de contrôler tous les clubs, (une fédération sportive regroupe des clubs, pas des dojos qui fonctionnent tout à fait différemment).

Une commission fédérale de grade dan n’a aucun point de comparaison avec un menkyo donné par un Maître ou un sensei, on ne parle pas de la même chose. Le « Collège des Ceintures Noires du Judo » fut seul a délivrer les grades jusqu'en 1959, date à laquelle la FFJDA la fédération de judo lui retirera ce droit.

De la même manière, pendant vingt ans (toute la période « association culturelle », pour ne pas être confondu pas avec les associations sportives), les élèves du fondateur, Tadashi Abbe, Nakazono, Tamura sensei, donnaient grades et diplômes, parfois assistés de leurs uchi deshi afin qu’ils apprennent cette partie de l’enseignement et dans le cadre de leur formation.

Le jour où ils se retrouvèrent au sein de l’UNA (fédération sportive), de la même manière que pour le judo, ce sont des Français et une administration, un comité fédéral qui prit le relais et qui distribua les grades. L’administration avait remplacé les sensei. C’est ce qui arrive quand on fonctionne dans un système sportif, c’est l’administration qui dirige.

Dans les années quatre-vingt, une fronde du judo dans la région lyonnaise fit venir les instances parisiennes. La première question a été : « qui a besoin d’un sixième dan ?». La distribution effectuée la région fût pacifiée.

Pratique pour une administration, car le pouvoir n’est pas là, il est dans les postes administratifs fédéraux. Il faut vraiment être naïf et ignorant pour croire que c’est un outil qui mesure la valeur du pratiquant martial. Mais personne n’est plus aveugle que celui qui veut glorifier son ego.

Le grade dan est donc un merveilleux outil pour glorifier un ego assoiffé de reconnaissance. Le pratiquant devient à ce moment-là une nuisance pour sa discipline et pour lui-même. Le développement personnel n’est jamais soumis à l’ego. Dans d’autres domaines, l’ego est à l’origine de tricheries diverses et parfois, même les champions en puissance en meurent.

Le système honorable des menkyo n’a pas ce problème, car un menkyo c’est avant toute une responsabilité, des devoirs, un travail à accomplir…

Dans un sport il faut pouvoir mesurer la performance. Dans les écoles de jiu-jitsu art de guerre la mesure n'a pas de sens... Sur les champs de bataille, le combattant remplissait son devoir de guerrier. S’il était vainqueur il était vivant, sinon il était mort ou blessé grièvement.

C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve en aïkido où l’on dit : « une technique réussie c’est la vie. Ratée c’est la mort… ». Ce qui démontre encore que le système Kyu dan n’est pas adapté pour la pratique de l’aïkido.

En clair, ceux qui étaient compétents survivaient, les autres mourraient. Les choix étaient vite faits. Un système de grade basé sur les valeurs combatives n’avait donc aucun sens et était complètement inutile. Comme dans toute pratique martiale militaire même de nos jours.

Chaque école martiale avait donc besoin d’un système pour savoir qui fait quoi, qui est autorisé à faire quoi et quelles sont les limites de compétence de chacun : le système menkyo. Par exemple menkyo Kaiden était la permission d’engager le maître et le dojo dans certaines actions. Donc ce n’est pas un système de valeurs combatives mais de responsabilités au sein d’un système, de place et de champ de compétence accordés par le maître du dojo , de l’école. À l’image d’une entreprise de nos jours ou un directeur commercial peut engager l’entreprise jusqu’à un certain point dans certaines actions commerciales, certaines prérogatives étant du domaine du patron. On est donc très loin du système Kyu / dan à visée sportive pour l’évaluation d’une performance, comme dans tous les sports.

Comme il n’était plus question de vie et de mort et qu’il s’agissait d’un sport il fallait bien un système de mesure et d’évaluation pour savoir qui sera le champion.

L’apparition des catégories de poids et de femmes dans la pratique eurent lieu beaucoup plus tard environ un demi-siècle après ce qui amena des évaluations par catégorie et par sous-système. Chez les femmes dans les moins de 70 kg, chez les hommes dans les moins de 90 kg etc. Il ne s’agit plus de la valeur combative intrinsèque, mais du classement dans une catégorie sportive.

Mukyu / Mudansha : « mu » signifiant vide ou absence, cela concerne donc ceux qui n’ont aucun Kyu lorsqu’on débute le premier cours, et ceux qui ne sont pas gradés dan. Plus tard arriveront les ceintures de couleur, inventées par Gunji Koizumi vers la fin des années 20 à Londres, perfectionnées par Kawaishi Mikinosuke, jaune, orange, vert, bleu, marron, noire pour les Français. Dansha ou yudansha : désigne les titulaires d’un grade dan. Le Japon adoptera, quant à lui, la ceinture blanche jusqu’au 4ème Kyu et la ceinture marron à partir du 3ème Kyu jusqu’au 1er Kyu.

Ce qui n'est pas le cas pour les "arts martiaux" où ce système kyu/dan n'a aucun sens. Car dans un art comme dans tous les arts, chacun étant différent, travaillant dans un cadre différent, avec des gens différents, où chaque maître à sa version de l’art, chacun pratique pour lui-même et son développement personnel. Surtout en aïkido où on n’entre jamais en conflit avec l’autre, c’est l’art de la non-opposition, de l’harmonie ; s’évaluer se comparer, se mesurer, à quelqu’un n’est donc ni plus ni moins qu’une forme de compétition ce qui est opposé à la philosophie et l’esprit de l’aïkido. "Être cinquième dan de développement de soi-même ? " C’est juste de la bêtise, de l'ignorance …

Le fondateur du judo a voulu inventer un sport et le système de mesure qui allait avec. C'est une réussite, il a parfaitement rempli son objectif. Quelque temps avant de mourir il s'est toutefois inquiété des dérives sportives qui dénaturaient son œuvre. Ce qui est un comble, et la démonstration que le sport dénature et détruit tout, même ce qui est inventé pour être un sport.

Les nouveaux sports, notamment les sports extrêmes, veulent échapper à cette administration du sport par les États. Ils ont compris qu’une administration les rendrait inintéressants et sans âme. On ne peut pas demander à une administration sportive d'avoir une âme.

Le sport est basé sur la quantité le mesurable pas sur la qualité

La qualité de la pratique sportive n’a aucun intérêt, ce qui compte c’est le résultat.

Le sport en tant que pratique n'a aucun intérêt. Il n'intéresse pas ses pratiquants car une norme est figée et irréelle. Il n'est rien de plus pauvre qu'une norme. Dans la pratique d'un art c'est exactement l'inverse.

 


 Karaté

Franco / Français administratif

 


 Karaté

Comparaison Franco / Français et traditionnel

 


 Karaté

Traditionnel un enseignement de maitre à élève simple logique compréhensible

 


 Karaté

La base sempaï /kohaï

 


 Karaté

Un maitre Paul Bocuse

 


 Karaté

Les pionniers de la gastronomie française

 


 


Art (maitre) ou sport (champion) il faut choisir

Un maître champion, ça n'existe pas. Peut-on être blanc et noir en même temps ? C’est aussi stupide. Le plus grand mangeur de boudin, le champion du monde, peut-il être un grand chef de la cuisine et la gastronomie ? Un grand chef de la gastronomie ne se livre pas à ce genre de compétition stupide. Quand on se livre à ce genre de compétition stupide, on n’apprécie pas la grande cuisine. Là aussi c’est un mélange des genres, entretenu par les médias d’ailleurs, qui à longueur de journée, à la manière d’un médecin, nous disent que le sport est bon pour la santé. Alors qu’en réalité ce qui est bon pour la santé, c’est l’activité physique qui respecte notre entité biologique. Mais le lobby du sport comme les lobbys de l’alimentation sont très puissants. Il suffit de voir les salaires astronomiques de certains joueurs de football, qui brillent par leur intelligence. Le formatage occidental de base des médias, de l’école, de la médecine.

Il en va de même pour l'aïkido. On ne peut pas être fidèle à l’enseignement du fondateur de l’aïkido, non compétitif, et vouloir fonctionner dans un système sportif, sous la direction du ministère de la jeunesse et des sports, participer à des compétitions d'aïkido. C'est aussi ridicule que la gastronomie sportive.

Ce qui permet donc très facilement au débutant de se repérer et de choisir art ou sports.

N’importe qui peut s’inscrire dans un sport à partir du moment où il a satisfait les formalités administratives. Ce n’est pas le cas dans un art martial comme l’aïkido.

Ce qu'on ne trouvera jamais dans le sport mais normal en aïkido traditionnel

Considérer le premier venu comme un élève pour la seule raison qu'il a réglé sa cotisation procède d'une démarche mesquine qui ne laisse pas d'inquiéter de la part d'une personne qui a la charge de guider les autres sur la voie.(Tamura sensei)

Lorsqu'un nouvel élève se présente pour s'inscrire dans son dojo, le professeur devra étudier son visage, son langage, son attitude et sa tenue vestimentaire. Chercher à savoir pourquoi il désire pratiquer l'aïkido et s'il a l'intention de pratiquer longtemps et régulièrement, déterminer s'il s'intégrera à l'ensemble des élèves. (Tamura sensei)

Il est grotesque d'avoir à dire « respectez moi car je suis votre sempaï », « placez moi sur un piédestal car je suis votre maître ». (Tamura sensei)

Le respect envers le sempaï ne doit pas être provoqué. Le kohaï doit tout naturellement avoir envie de respecter le sempaï. Le sempaï, lui, prend soin du kohaï car le kohaï occupe la place qui est la sienne et mérite par-là que l'on s'occupe de lui.

Ceux qui confondent grade et menkyo ou qui pensent que c’est similaire font l’erreur de croire qu’un élève de sixième est comparable à un professeur de faculté. C’est aussi confondre sport martial et art martial. Vous pensez que c’est la même chose ?

Aikido traditionnel ou aikido sportif il faut choisir

Le raisonnement oriental n'est pas un raisonnement de cause à effet, mais un raisonnement par analogie. L'aïkido est un art oriental alors utilisons ce raisonnement.

La gastronomie est un art avec de grands artistes, les "Grands Chefs Français" qui vont tout au long de leur vie faire évoluer leur art sans jamais atteindre la perfection, comme un pratiquant d'aïkido. PAUL BOCUSE, LES FRERES TROISGROS, MICHEL GUERARD, GEORGES BLANC ...

L'art gastronomique possède-t-il un système de grade ? Et bien non pas plus qu'un art martial comme l'aïkido. Il y a le chef cuisinier ce qui correspond au maître en aïkido, les commis à responsabilité ce qui correspond aux uchis deshis en aïkido, des gens qui maîtrisent l'enseignement du maître et qui le respectent au plus près, des cuisiniers et des petites mains qui correspondent au débutant et au pratiquant en aïkido. Chacun est donc à sa place, dans son rôle, avec son maximum d'efficacité à son niveau, seul moyen pour lui de progresser et d'atteindre une responsabilité supérieure. Ce qui illustre parfaitement le système des menkyo japonais dans les arts martiaux c'est-à-dire un système de relation utilisé depuis le XVème siècle. Ce ne sont pas des indices de valeur, ou la mesure d'une valeur, ce sont des gens capables d'accomplir certaines tâches que d'autres ne savent pas accomplir. Il représente l'entreprise et le cuisinier artiste comme l'élève en aïkido représente son dojo et son maître. L'analogie est donc totale.

Comme au restaurant, on choisira pour le pratiquant d’aikido son dojo, car en choisissant le restaurant où le dojo on choisit l'artiste ou le maître. Autant de restaurant autant de Maîtres et de cuisines différentes que l'on appréciera ou pas. Dans cette entreprise chacun aura un rôle en fonction de sa maîtrise de l'art. Ce qui fera qu’on le recherche ou pas.

Si un commis ou un cuisinier change de chef cuisinier, donc de restaurant, il n'aura pas forcément la même place que dans le restaurant précédent. Idem si l'on change de dojo. Le maitre comme le grand chef décide du rôle qu'il vous confie.

Il existe parallèlement un côté sportif de la gastronomie.

On peut faire un sport avec n'importe quoi, pas un art...
le plus grand mangeur de boudin
Sébastien Lelarge a englouti 1,145 kg de boudin en 15 minutes, dimanche 18 mars 2018, à Mortagne-au-Perche.
Mais peut-on parler de gastronomie ? De la même façon peut-on encore parler d'aïkido lorsqu'il fonctionne dans un cadre sportif et qu'il cherche à faire des compétitions sportives ?
Kobayashi Takeru, surnommé « The Tsunami »)
considéré comme le plus grand mangeur du monde. ..
Le sport c'est dangereux pour les pratiquants
Australie: mort d'une femme pendant le concours du plus gros mangeur de gâteaux Cliquez sur ce lien »
 Karaté

La pratique traditionnelle à du sens

 


 Karaté

Comparaison
impossible de faire de l'aïkido dans une fédération la structure administrative se substitue à ceux de l'aïkido, cela n'a aucun sens.

Aïkido Franco/Français
On entend par aïkido franco-français
L’aïkido pratiqué par la FFAB et la 2F3A et leurs parasites qui imitent à leurs comptes ce fonctionnement et ces méthodes. Cet aïkido ne dépasse pas les frontières, bien que les experts de cet aïkido franco-français aimeraient bien exporter leurs délires à l’étranger. Certains s’y emploient d’ailleurs et sélectionnent des équipes nationales pour participer à des jeux sportifs à Pékin, Moscou etc.
C’est le système kyu / dan qui est adopté en France et dans d'autres pays où la gestion est similaire, pour une raison très simple. Le comité national des grades, le CNG, est constitué du judo, du karaté et de l’aïkido, tous les trois sportifs. Ils décernent tous les grades et diplômes dan quelque soit la discipline, le sport martial. Les « petites disciplines » sont sous la coupe de ces trois grosses, il faut l’accord des trois quelque soit le grade… impressionnant et crédible non ? Aucun de ceux qui reçoivent ce genre de valorisation de l’ego ne remettent en doute la crédibilité de ce système. Pire ils croient que c’est le seul valable ce qui est pour le moins paradoxal quand on comprend comment il fonctionne. En fait il s’agit pour ces trois administrations de remplacer les maîtres de la discipline, de les déposséder de leur art, pour se l’approprier, en somme des voleurs de grand chemin… Elles ne travaillent sous la direction d’aucun maître, car il n’y en a aucun dans un système sportif, c’est une autorité insupportable. Et incompatible avec tout système administratif sportif. Les mêmes vont exactement faire l’inverse au Japon pour travailler avec des maîtres et se donner un crédit qu’ils ne sauraient avoir en France où c’est le grand n’importe quoi qui règne. La schizophrénie n’est pas incompatible avec la pratique martiale sportive.
D'autres pays ont adopté ce fonctionnement sportif Belgique etc.
Mais avec leur particularisme local : il faut bien satisfaire l’État local, qui en échange vous reconnaît. On ne reconnaît que les siens.
En fait dans tous les cas une pollution de l'aïkido du fondateur qui le rend incompréhensible aux générations futures, le prix à payer du développement et du business aïkido. Très vite il ne reste d'aïkido que le nom.
Les réseaux sociaux porte-voix des incompétents
Accélèrent cette destruction de l’aïkido où des gens incompétents qui n’y connaissent rien ont un avis et proposent des solutions alors qu’ils feraient mieux de se taire. Les gens compétents ne pouvant répondre à la masse des gens stupides de la planète qui n’ont d’ailleurs pas envie de les entendre, font que le pauvre pratiquant qui désire pratiquer l’aïkido du fondateur a très peu de chances de trouver celui-ci. Ainsi va le progrès, les sociétés, les disciplines comme l’aïkido qui comme tout ce qui est né est appelé à mourir…
C'est

 


 Karaté

Histoire martiale

 


 Karaté

Karaté défense
dangereux pour la pratiquante
vaut mieux pas

 


 Karaté

Bon pour les enfants ?

Un sportif pratique dans le cadre d’un club sportif au sein d’une fédération sportive dirigée par une administration de membres élus démocratiquement, la fédération.

Tout le monde peut le constater, les instances dirigeantes d’une fédération changent très peu. On peut y faire carrière toute sa vie, comme en politique. En cas de problème, on changera de poste (voir la fédération de foot après le scandale d’Afrique du Sud) par un jeu de chaises musicales.

On y retrouve le paradoxe démocratique politique, ou lorsqu’on arrive au pouvoir, on fait tout pour y rester quitte à se livrer à des manœuvres pour le moins anti-démocratiques.

Les décideurs de la fédération une fois en place sont pratiquement indéboulonnables pour une raison très simple, le pratiquant lui est intéressé par la pratique, pas par la gestion de la pratique qu’il est prêt à abandonner à n’importe qui le déchargera de ce fardeau. Ce sont en général des gens plus préoccupés par leur pouvoir que par la pratique elle-même. Politiques ratés, pédagogues ratés, administratifs ratés sont aux commandes, comme on peut le constater dans toutes les associations humanitaires où l’on ne devrait justement pas retrouver ce genre de personnage.

Les fédérations n’y échappent pas

Une fédération fédère des "clubs sportifs" pas des individus

Comme pour la démocratie représentative politique, les élus utilisent leur poste à des fins personnelles et oublient très vite les gens qu’ils sont censés représenter. Ils ne s’en soucient que pour les élections et se maintenir ainsi en place. Les membres passent donc leur temps à critiquer, la fédération, le ministère, responsable administratif... Ces gens sont intimement persuadés que l’on ne peut faire autrement. Que c’est une fatalité. Quand quelque chose est fatal pourquoi chercher une solution ?

Pour être à la tête d’une fédération dans le comité de direction il faut avoir fait la preuve que l’on n’est pas professionnel afin qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêts. Ce sont donc les bricoleurs du dimanche qui embauchent des professionnels. Évidemment ceux-ci sur un siège éjectable ne doivent leur position qu’à leur soumission aux directives fédérales, au club, au pratiquant. Voir le livre d’Alain Peyrache « fédérations et tradition » qui traite de la comparaison des deux systèmes.

Un art martial se pratique dans un dojo, une école

Un art s’adresse aux individus, un dojo ne recrute que des individus.

La hiérarchie est très simple Un individu choisit un artiste, un Maître à sa convenance pour s’initier à son art. Celui-ci accepte ou pas l’élève. Nous sommes dans des relations d’homme à homme et pas d’homme à administration.

Les maîtres de l’école enseignent.

Une école regroupe plusieurs dojos et fonctionne comme au dojo, là aussi on retrouve à sa tête un Maître ou un artiste. Contrairement à une fédération et une administration un artiste assume ce qu’il fait et il en a la responsabilité. Dans une administration personne n’est responsable.

Un artiste, un maître décide seul de l’enseignement qu’il prodigue, c’est pour cela qu’on peut se dire l’élève de tel Maître ou de tels artistes. D’ailleurs la première question que vous posera un japonais même s’il ne pratique aucun art martial ou sport martial : « vous êtes l’élève de quel Maître ? ».

Ceux qui ont une grande maîtrise de leur art, seront reconnus, recherchés. Les autres resteront anonymes. Comme on peut le constater dans le monde artistique personne ne s’abrite derrière un quelconque diplôme ou grade pour en tirer un quelconque pouvoir ou une quelconque renommée. Ce qui fait la renommée d’un artiste ou d’un Maître c’est son œuvre, sa pratique, ce qu’il produit.

Comme on vient de le voir le fonctionnement d’un art et d’un sport sont donc diamétralement opposés. D’un côté on est dirigé par les bricoleurs du dimanche mais c’est sans importance car dans un sport la pratique n’a pas d’évolution et on ne tend pas vers la perfection, on cherche juste un résultat sportif normalisé.

De l’autre on a un expert, un Maître de sa technique, de son art et de sa pédagogie. Les qualités que l’on demande à un grand chef de cuisine n’ont rien à voir avec celle du meilleur mangeur de boudin on ne joue pas dans la même cour.

Si dans le sport on a des grades, en fonction de la catégorie, du genre et des performances, un système de grade de type sportif n’a aucun sens dans l’art. Viendrait-il à l’idée de quelqu’un de dire que Mozart était dixième Dan par rapport à Chopin sixième dan ? Il passerait pour un fou.

On apprécie ou pas l’art. Le rap n’est pas la musique classique ou l’œuvre de l’artiste. Paul Bocuse n’est pas Georges Blanc etc. Dans un art on tend vers la perfection, sans l’obtenir jamais, c’est l’étude de toute une vie.

Dans un sport on pratique quinze ou vingt ans pour devenir champion ensuite on arrête car on est trop vieux.

S’il est facile de mesurer les concurrents lors du championnat du monde de mangeur de boudin en mesurant le temps et le métrage de boudin, il est carrément impossible de mesurer les artistes culinaires que sont les grands chefs de la cuisine.

 


 


 Karaté

Traditionnel sportif

 


 Karaté

Remise de diplôme

 


 Karaté

Menkyo O sensei T Abe

 


 Karaté

Fukushidoin

 


 Karaté

Dan Aïkikaï

 


 Karaté

Fukushidoin

Croire que quantité rime avec qualité une lubie occidentale.
Le nombre n’est donc pas un critère de qualité mais de réussite commerciale c’est-à-dire se mettre à la portée du plus bas niveau. C’est l’inverse pour les orientaux (yin/yang). Ce que l’on gagne en quantité, on le perd en qualité. Les enseignements de haut niveau ne sont pas accessibles à toute la population, ce sont les connaissances d’une élite quel que soit le domaine.
Le rôle de sempaï est d’éprouver les jeunes débutants, afin d’épurer le dojo et éviter qu’un trop grand nombre de gens puisse polluer la discipline, étant incapable d’évoluer dans celle-ci et de la respecter. Même si le pratiquant n’a pas une connaissance extraordinaire de la discipline, tranquille et respectueux, qu’il est dans son rôle avec un maximum d’efficacité et qu’il ne dépasse pas les limites de sa compétence, il n’a aucun problème.
Le rôle des uchi deshi et des sempaï est donc de remettre à leur place, en général physiquement, les gens qui dépassent leur champ de compétence et qui polluent la discipline ou l’enseignement du maître. Car le consommateur de base est intéressé par la pratique, veut les avantages, sans les inconvénients, sans aucun effort ; c’est pour cela qu’il n’a aucun avenir dans un dojo. Comme on est tous consommateur lorsqu’on débute, il faut donc s’adapter rapidement au dojo. S’adapter c’est la vie, ne pas s’adapter c’est la mort.
C’est la raison pour laquelle ce que l’on appelle le reishiki (« éducation martiale ») est rappelé au début et à la fin de chaque cours, chacun doit savoir où est sa place et quelles sont les limites de sa compétence, les rapports qu’il doit avoir dans les échanges suivant les personnes à qui il a affaire.
C’est pourquoi certains quittent, la pratique de l’aïkido ou le dojo, en colère parfois car leur ego frustré et maltraité ne le supporte pas. Mais c’est pour le bien du dojo afin que le sensei ne perde pas son temps avec des gens qui ne le méritent pas, trop soucieux de leur ego. Incapables de faire l’effort, ils estiment que parce qu’ils ont payé leurs cotisations, tout leur est dû, comme au supermarché.
Men de manuka être libéré ; kyo autorisé. Un « Menkyo » atteste que celui qui l'a reçu été initié aux enseignements supérieurs ou secrets de l'école.
Ryuho Okuyama, fondateur de l’Hakko-Ryu, disciple de maître Takeda Sokaku (Daito-Ryu) parce qu’il était doué, a calligraphé les diplômes que remettait maître Takeda, comme celui par exemple remis à Me Ueshiba, fondateur de l’aïkido.
Le système de menkyo est composé de plus ou moins 5 certificats. Chaque école martiale a son système, parfois avec d'autres termes et parfois plus ou moins de niveaux. Ce diplôme décrit parfois un parcours, la durée de certaines formations et ses résultats, cela dépend des écoles. Le menkyo exprime aussi le degré de confiance et de moralité accordé à l’élève par le maître. Il y a des gens en qui on ne pourra jamais avoir confiance, ils obéissent à leur ego personnel.
Le deshi n’est pas jugé sur un cours mais sur plusieurs années dans différentes circonstances qui ne sont pas toujours celles du tatami et du dojo.
Le menkyo engage une véritable relation de confiance entre le maître et le disciple, durable loyale et sincère. Le maître sait qu’il peut faire confiance à son disciple quelles que soient les situations, même s’il n’est pas là. Et le disciple sait que le maître fera tout ce qui est en son pouvoir pour lui donner les meilleures compétences et formation pour affronter toutes les difficultés qu’il peut rencontrer.
D’où l’importance de l’éducation martiale, le reishiki. On est donc loin des listings de techniques omote, complètement stupides, demandées à l’élève pour lui reconnaître un grade ou un diplôme. Un pratiquant, un sensei compétent n’étale donc jamais ses diplômes et grades sur les murs d’un dojo, ce serait faire montre d’une obésité de l’ego.
C’est déplacé et répugnant. Quelqu’un qui se vante de ses grades et diplômes est quelqu’un à qui, en aïkido, on ne peut pas faire confiance. Il pratique pour des raisons serviles et méprisables de bas niveau. Il veut bien faire un travail à condition d’avoir une récompense comme le chien de Pavlov. Cet élève n’a aucun intérêt et n’atteindra jamais le moindre niveau correct.
Le diplôme est une affaire entre le maître et l’élève et ne regarde personne d’autre. Ce n’est pas comme pour un titre de champion, l’occasion de glorifier son ego. Au contraire, plus on s’élève dans la pratique et moins on parle de ses compétences et surtout pas s’estimer supérieur aux autres.
Quelqu’un qui est au service de l’aïkido et des pratiquants, afin que la discipline se perpétue et garde toute sa qualité. Pour le pauvre type, un diplôme est l’occasion de développer son ego et de montrer aux autres qu’on est supérieur à certains. C’est l’effet pervers des diplômes.
Autant de choses qui ne se mesurent pas mais qui s’apprécient.
  1. Shoden (sho : début)
  2. Chuden (moyen)
  3. Joden (haut)
  4. Okuden (secret)
  5. Menkyo Kaiden (transmission de la totalité de l’enseignement, 1 ou 2 par maitre extrêmement rare).
En aïkido Tamura sensei et Chiba sensei ont utilisé trois niveaux. Fuku (représentant), Shido (guide, synonyme de code d'honneur des samurais). Selon les écoles qui l'emploient, chaque degré recouvre des permissions différentes du plus bas degré au plus haut.
  1. Fukushidoin : professeur assistant
  2. Shidoin : professeur
  3. Shihan : professeur modèle
On peut traduire menkyo par permission, autorisation, certificat de transmission de l’enseignement en aucun cas de l’évaluation de la qualité d’un pratiquant.
On retrouve d’ailleurs ce système en aïkido comme le faisait remarquer maître Tamura à Alain Peyrache dans une circonstance que nous n’évoquerons pas ici : « c’est à toi que je l’apprends et à personne d’autre… »
Certains articles d’anciens élèves de Noro l’évoquent. Ses élèves n’ont jamais compris pourquoi Me Tamura se contentait du minimum avec eux et avait un comportement différent avec d’autres élèves. Nous retrouvons ici les menkyo où chacun selon son engagement, sa droiture, sa fidélité etc. toutes les qualités du Budo, reçoit un enseignement différent.
Un consommateur ne comprend pas du moment qu’il paye il doit avoir le même enseignement et c’est très clair chez les anciens élèves de Noro. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ont été traités comme des consommateurs de base malgré une pratique de presque un demi-siècle.
Le temps n’y fait rien c’est la qualité de l’homme qui compte. C’est aussi pourquoi le niveau d’exigence n’est pas le même. Un sensei ne relèvera pas les erreurs d’un consommateur, trouve cela normal. Par contre il ne pardonnera pas les mêmes erreurs de la part de quelqu’un d’avancé qui lui n’a pas droit à l’erreur comme sur le champ de bataille.
C’est ce que beaucoup d’occidentaux ne comprennent pas dans leur relation avec leur sensei. Ces relations dépendent d’eux de l’engagement, du travail effectué et de sa qualité pour l’aïkido. Ceci explique que beaucoup de pratiquants, ne comprennent pas le fonctionnement de l’aïkido. Il est évident que cela ne peut pas être géré par une administration comme le sport.
L'aïkido traditionnel une transmission de maître à disciple
Seul le maître du dojo, de l'école peut vous donner une place dans son dojo et personne d'autre En savoir plus » C’est un élément fondamental dans un dojo savoir où est sa place. Celle-ci est matérialisée parfois par un diplôme, parfois pas… Cela dépend du maître et de lui seul.
Les professeurs ont donc la possibilité de donner une place à leurs élèves dans leur dojo à l’EPA puisque c’est une école traditionnelle qui fonctionne de manière traditionnelle.
C’est à notre connaissance la seule, car souvent sur le thème traditionnel on retrouve des transfuges du système sportif qui continuent à fonctionner de manière sportive, mais avec eux à la tête de cette fédération parallèle et c’est souvent l’origine de ce groupement. Un professeur de dojo ne travaille pas seul, il est l’élève d’un Maître ou d’un professeur. C’est donc avec lui qu’il décidera de la place de chacun dans son dojo, le professeur s’assurant que son élève maîtrise cet aspect de l’enseignement qui n’est pas évident : l’attribution d’un grade. Nos professeurs utilisent donc des grades dan pour donner une place dans leur dojo à leurs élèves lorsqu’ils utilisent un diplôme. Les Menkyo sont du domaine de l’école et d’Alain Peyrache, soké de cette école.
Un des paramètres est la filiation et sa place dans cette chaîne, notion de sempaï /kohaï, ensemble cohérent déterminant jusqu’à votre place sur le tatami, votre crédibilité, et les limites de votre compétence. Ces notions sont intégrées dans le reishiki de manière si cohérente que certains pensent que celui-ci est juste une forme de politesse plus ou moins hypocrite, ils ont tout faux.
Il s’agit simplement d’éducation martiale qui fera de vous un pratiquant ou pas. Rei est souvent traduit par « salut », mais il s’agit plutôt de l’esprit dans lequel doit se pratiquer un art martial c’est-à-dire : le comportement, les relations entre pratiquants et le maître, les limites de compétence et le positionnement dans la hiérarchie.
Il est évident que dans une fédération sportive cela est impossible, car le système hiérarchique est un système administratif, basé sur des élus incompétents pour lesquels ont voté d’autres incompétents. Ce système ahurissant ne donnera jamais de pratiquant sérieux dans un art martial.
Dans un sport martial il n’y a aucun problème puisque le sport est un sport et il fonctionne comme tous les sports. C’est parfaitement adapté. C’est pourquoi il ne faut pas mélanger sport martial et art martial car c’est la certitude de passer à côté. On retrouve une autre base de toute pratique martiale : le jugement. Si vous n’avez aucun jugement, si vous faites vos jugements d’après ceux des autres, vous n’aurez aucune chance d’arriver à un quelconque résultat. Le résultat n’est qu’une succession de jugements valables et de décisions cohérentes qui en découlent.
Quelqu’un d’incohérent n’arrive jamais à aucun résultat dans une discipline orientale quelle qu’elle soit.
Le yin yang
Pour toute chose on retrouve le yin yang, le système traditionnel ne fait pas exception. Chaque système a ses avantages et ses inconvénients. Si nous parlons comme un occidental, à chaque médaille son revers.
Ce qui fait les qualités de l’enseignement traditionnel fait aussi son défaut, l’un ne va pas sans l’autre. Dans le système sportif, on peut faire des coups, profiter d’opportunités et s’adapter à des situations fugitives à de circonstances ; ce qui en fait une pratique dynamique, évolutive qui change sans arrêt mais qui perd ses fondamentaux. Ainsi, par exemple le judo traditionnel était très proche de l’aïkido traditionnel dans les années cinquante ; au bout de quelques mois après la création de la fédération de judo et à la grande surprise de quelqu’un comme Levannier un champion de l’époque,
Le mouvement Kodokan (judo traditionnel) finit par s’ériger en fédération... Cela fut une grande erreur. À l’époque, les seules structures envisageables dans le domaine sportif étaient celles d’une Fédération. Nous passâmes donc par-là, et cela fonctionna de façon satisfaisante... du moins au début.
On peut dire que par contagion cette erreur du judo se communiquera au karaté, à l’aïkido et à d’autres qui connaîtront le même sort et les mêmes problèmes et le même avenir prévisible. La destruction complète de la discipline d’origine est la sanction plus ou moins rapide. Pour qui s’intéresse à cet historique c’est une évidence qui saute aux yeux.
On voit ici que les judokas s’en aperçurent en quelques mois, certains pratiquants d’aïkido ne s’en aperçoivent même pas et sont persuadés d’être dans le vrai mais font-ils de l’aïkido ? Déjà à cette époque, on a souscrit au fatalisme fédéral alors qu’il y avait d’autres possibilités puisque la liberté d’association existe dans les pays démocratiques et sont tout à fait légales. C’est impossible dans le cadre traditionnel où la cohérence de l’ensemble est une loi immuable à laquelle on ne déroge pas. Car c’est cette cohérence qui donne un résultat.
Les pratiquants d’aïkido parlent sans arrêt d’omote ura mais visiblement pour eux cela se limite à un listing de techniques ressemblant vaguement à de l’aïkido cela ne va pas au-delà. Alors que le yin yang est un principe philosophique que l’on retrouve dans tous les aspects de la manifestation c’est-à-dire tout ce qui existe.
L’art martial de l’aïkido ses outils comme la technique par exemple sont là pour apprendre à utiliser et juger en fonction de ces critères.
On peut dire que 99 % des pratiquants d’aïkido en sont incapables et se limitent à une caricature de l’aïkido mal digéré. Flatter l’égo des gens avec des grades et diplômes n’arrange pas les choses et les détourne des objectifs de l’aïkido. Cest pourquoi Me Tamura à un moment donné a voulu supprimer les grades en aïkido.

O sensei le fondateur utilisait les menkyo, pas le système kyu/dan du judo

Si le fils K. Ueshiba adopte les grades inventés de toute pièce par le judo (système kyu et dan),
le fondateur son père M. Ueshiba utilisait le système traditionnel des menkyo:
  • Sho-mokuroku
  • Jo-mokuroku
  • Hon-mokuroku
  • Menkyo
  • Kaiden
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Chapitres à voir sur cette FAQ

  • L'aïkido est toujours un système pyramidal
  • Le diplôme d’État de professeur d'aïkido : un certificat d'incompétence ?
Obtenir un diplôme de professeur d'aïkido alors qu'on n'a jamais pratiqué cette discipline, voilà les œuvres de "l'aïkido sportif".

Les enfants du fondateur ont créé l'aïkido business

Ce que fait mon père est trop compliqué je vais le simplifier s’exclama Kishomaru Ueshiba. Son fils prit le chemin du père d’une manière encore plus radicale et orienta l’aïkido vers le sport.
Moriteru Ueshiba petit fils (sportif qui fait carrière dans le sport antidopage) Les fédérations françaises sportives 2F3A, FFAB d'aïkido y participent voir leur site, normal, on est dans le sport.
En aïkido traditionnel cela n’existe pas car sans intérêt. Il n’y a pas et il n’y aura jamais de compétition. Personne ne se compare à quelqu’un d’autre on est tous différents alors pourquoi se doper pour être supérieur à un autre ? Ça n’a aucun sens.
Heureusement que le fondateur est incinéré il aurait pu se retourner dans sa tombe.
Mais combien de gens formidables ont monté des entreprises extraordinaires qui ont été ensuite dilapidées par leurs héritiers qui n’y ont vu qu’une source de profits immédiats et la possibilité de faire n’importe quoi.
La filiation avec les successeurs du fondateur fut fortement critiquée au Japon par les anciens élèves du fondateur, certains affirmèrent qu’ « Il y a longtemps qu’on fait plus d’aïkido au hombu dojo ».
La poursuite de l’enseignement du fondateur de l’aïkido se fait donc par ceux qui ont suivi un parcours d’enseignement traditionnel comme Alain Peyrache et d’autres maîtres japonais au Japon qui ont leur dojo sans aucun lien avec la succession Ueshiba.
La nature des foules n’est pas de s’intéresser en masse à des arts élitistes comme peut l’être l’aïkido traditionnel.
Elles préfèrent une bouillie informe qui ressemble vaguement à un sport qu’elles ont l’impression de connaître. Le nivellement par le bas et la garantie du succès.
Dans d’autres domaines c’est la même chose. Prenons l’informatique : tant qu’elle était du domaine d’une élite, de programmeurs, de gens compétents, elle intéressait nombre de gens qui voulaient évoluer, s’améliorer. .
Le business, faire de l’argent par tous les moyens a fait que ces gens-là ont développé un système informatique utilisable par des gens qui n’y connaissent rien et qui veulent annoncer à la planète leurs bêtises. D’où l'engouement du "vulgaire" dans les réseaux sociaux qui sont faits pour ça, il n'a pas les compétences pour utiliser l'informatique. Ni des qualités d'écrivain pour écrire des livres.
Les professionnels compétents exploitent les données généreusement fournies par les premiers et pensent à l’avenir afin de mieux contrôler ces masses d’argent potentiel qu'elles représentent.
L’utilisateur incompétent ni voit qu’une utilisation gratuite, agréable, plaisante, distrayante ; livrant sans méfiance des renseignements qu’il ne donnerait jamais si ces mêmes sociétés lui demandaient directement. Là pas de problème, il donne tout, même ce qu’on ne lui demande pas, c’est dire la bêtise crasse de ces masses.
On retrouve les mêmes en aïkido. Enfin si on peut parler d’aïkido.
En Europe fut mis en place un système équivalent aux menkyo
Une invention de Chiba K sensei
Le système des fukushidoin, shidoin, shihan Le dojo européen de maître Tamura organisa donc pendant une vingtaine d’années des stages dit de "fukushidoin" réservés à ceux qui pratiquaient l’aïkido traditionnel avec Me Tamura.
Ce système a disparu depuis longtemps mais demandez à Alain Peyrache de vous raconter cette époque que peu de pratiquants connaissent.
Si l’on regarde aujourd’hui les gens qui ont participé à cette aventure de l’aïkido traditionnel doivent se compter sur les poignées d’une seule main. C’est dire l’ignorance de la plupart des pratiquants d’aïkido actuels.
Occupés à débiter des listings de techniques complètement stupides. Comme des élèves du fondateur encore vivants ne manquent pas de le souligner tel Maître Arikawa, Shimizu etc. Des gens qui ont connu l’aïkido traditionnel sont effarés de voir des gens qui au nom de l’aïkido font n’importe quoi.
Me Tamura s’en était déjà aperçu avant de mourir et avait écrit :
« Il ne suffit pas de corriger l'apparence d'une technique ... Que l'on n'oublie pas pour autant que la véritable transmission se fait par relation directe maître / élève, que l'on s'efforce donc de ne pas briser ce lien, et d'en respecter l'esprit !
Dans le cas de l'enseignement de masse, un enseignant ou, au mieux, un petit nombre d'enseignants ont affaire à un grand nombre d'élèves. Et comme il s'agit d'enseigner en une seule fois en un temps limité, il est impossible de pouvoir consacrer à chacun le temps qu'il faudrait. "
Quand la quantité nuit à la qualité : une évidence pour toute pratique traditionnelle
Me Tamura à ce sujet à propos de l'aïkido franco/français fit ce constat :
"Par quelle méthode peut-on transmettre cette voie à ceux qui nous suivent ? Il est évident que cela n'est pas correctement perçu.
Mon impression est que, si nous laissons les choses en l'état, la connaissance des notions élémentaires diminuera en fonction de l'augmentation du nombre des pratiquants.
Il suffit de regarder les symboles orientaux : plus la quantité augmente, plus la qualité baisse.. Donc rien de nouveau, la philosophie orientale le dit que depuis 5000 ans...

 


 Aïkido Tadashi Abe

Aïkido Tadashi Abe

 


 Aïkido Tadashi Abe

Aïkido Tadashi Abe

 


 Aïkido Tada Hirosho

Aïkido Tada Hirosho

 


 Aïkido Asai Nakazono Tamura Ichimura

Aïkido Asai Nakazono Tamura Ichimura

Sugano sensei, dans les années 90, reçu de Kisshomaru Ueshiba (fils du fondateur, 1921-1999) un septième dan qu'il n'avait pas demandé, avec la facture (environ 800€)… Loin d'être flatté par cette promotion (contrairement à un occidental) il s'exclama : « ils sont fous ! S'il croit que je vais payer cette somme…, je travaille pour eux et chaque examen de grade que je fais leur rapporte de l'argent... » Il mit le diplôme dans un tiroir et l'oublia... Une arnaque pour lui qui était de la maison...

D'autres experts Japonais comme Me Nakazono, ou Me Tadashi Abe refusèrent leurs grades et arrêtèrent l'aïkido en signe de protestation...

Signalons au passage que les occidentaux ont une attitude toute inverse, ils sont prêts à payer des sommes folles pour un bout de papier inutile qui leur sert à briller aux yeux de gens incompétents, ils sont même prêts à aller plusieurs années au Japon afin d'afficher ce papier partout où ils peuvent.

La nature humaine n'ayant pas changé on constate la même chose de nos jours, l'Aïkikaï so hombu commercialise son premier dan à environ cent cinquante euros, le prix change avec le chiffre du dan.

Les diplômes Saïto ? De quoi tapisser votre appartement, enfin si vous en avez les moyens. Il faisait même des cours de techniques secrètes, moyennant finance évidemment.

Difficile de ne pas parler de sa première venue en France, à Tassin-la-demi-lune pour un stage organisé par Alain Peyrache à la demande de Tamura sensei...

S. Pranin, vulgarisateur martial connu, vendait pendant ce temps les bokens Saïto, les livres, les films, et tous les produits dérivés... Pour les cours normaux, « la pédagogie de M Saïto consistait à prendre la pose et de vous demander si vous aviez bien vu, puis il passait vers chacun en montrant la photo de O sensei dans la même position....

On s'est demandé au début s'il ne se moquait pas de nous, mais non, sans doute de la pédagogie secrète... » Il est vrai que les élèves de M Saito sont essentiellement des occidentaux. Pas fou il avait trouvé le filon... Simplement pour renforcer notre propos : l'argent et les affaires d'abord...

Doit-on s'étonner de voir qu'il n'a eu que des élèves occidentaux friqués principalement américains, le style bourrin sans subtilité leur convenant parfaitement ?

Saviez-vous que pour avoir l'honneur d'être projeté par Kishomaru Ueshiba qu'il y avait toute une hiérarchie : 1er uké, 2ème uké etc.… indexé directement sur les sommes données au dojo du maître ?
Les pratiquants occidentaux sont tellement obnubilés par leur recherche et la haute idée qu'ils ont de l'art martial, qu’ils ne sont pas conscients du siphonnage de leur porte-monnaie par les japonais.
La valorisation de l'ego insatiable rend aveugle, c'est bien connu.

À une époque nous avions posé la question suivante à un japonais qui arrivait de l'Aïkikaï, comment pouvons-nous améliorer nos relations avec le dojo "aïkikaï so hombu ?
La réponse fut immédiate et simple : « envoyer un gros chèque ». Votre place dépend de l'argent que vous rapportez à la maison-mère.

Si pour les occidentaux la pratique martiale est souvent une pratique de développement personnel, pour les japonais c'est avant tout un métier et comme tous les métiers celui-ci doit permettre de vivre le mieux possible. Les lubies occidentales sont juste des arguments de vente comme on a pu le constater de multiples fois.

Maître Tamura dans les années quatre-vingt pensa même faire disparaître ce système de grades car il rendait les gens idiots et les détournait de l'étude sérieuse de l'aïkido. Dommage qu'il ne l'ait pas fait.

Maître Tamura commis d'ailleurs cette erreur car le business ce n’était pas son truc, l'argent n'était jamais le moteur de son action.
Ce qui n'était pas le cas de ses collègues notamment S...no sensei surnommé tiroir-caisse, ou de M. N..ro qui en stage à Lyon partait avec l'argent du stage jouer au casino de Charbonnière.
Vous n'allez pas payer des diplômes japonais hors de prix ?
Il inventa donc au niveau de l’ACEA (association culturelle européenne d'aïkido) qui regroupait les associations nationales culturelles d'aïkido un diplôme européen pour la somme de cinq euros.

Ce diplôme attestait de votre grade. Si vous vouliez le convertir en grade japonais il faillait en payer la somme et l'ACEA envoyait la somme et la demande à Kishomaru Ueshiba qui renvoyait en retour le diplôme souhaité.

Comme c'était une perte d'argent pour le hombu dojo cela n'a pas vraiment plu là-bas. Maître Chiba missionné revint en Europe avec pour mission de faire exploser l'ACEA trop européanisé au gout des japonais... . Ensuite Maître Chiba parti pour l'Amérique vu qu'il était plutôt mal vu en Europe.

Aïkido vocabulaire

 


  • Deshi : disciple, élève.
  • Doshi : gardien de la voie.
  • Uchi Deshi : uchi interne.
  • Soto Deshi : soto externe
  • Renshi : maîtrise extérieure, qui commence à s’éveiller.
  • Hanshi : maîtrise intérieur et extérieur
  • Shihan : maître « modèle ».
  • Dai-Shihan : grand maître.
  • O Sensei : grand professeur.
  • Menkyosuru: autoriser
  • Menkyojou: certificat
  • Menkyoshou: permis

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